Les étourneaux partent principalement entre septembre et novembre, lors de leur migration d’automne vers le sud, et reviennent de février à avril pour la saison de reproduction.
Ces périodes marquent les deux grands temps forts de leur cycle migratoire.
Mais selon les régions et les conditions climatiques, tous les étourneaux ne partent pas forcément : certains restent sédentaires, notamment dans le sud de la France.
Pour mieux comprendre ces départs, il faut s’intéresser à leur comportement, leurs destinations et aux signes visibles de leur migration.
Pourquoi les étourneaux migrent-ils chaque année ?
Pour expliquer quand ils partent, il faut d’abord savoir pourquoi ils décident de quitter certaines zones.
Une migration guidée par le climat et la nourriture
Les étourneaux migrent surtout pour fuir le froid et la pénurie de nourriture. À mesure que l’hiver approche, les insectes se raréfient, les sols gèlent et la végétation se fait plus pauvre. Ces conditions incitent les oiseaux à chercher des régions plus chaudes et plus riches en ressources alimentaires.
Tous les étourneaux ne migrent pas
Il est important de noter que cette espèce est dite « partiellement migratrice ». Les individus vivant dans des zones tempérées (comme le littoral atlantique ou le sud de la France) peuvent rester sur place toute l’année. Ce sont surtout les populations nordiques et de l’Est de l’Europe qui prennent leur envol à l’automne.
Quelles sont les périodes de départ et de retour ?
Les migrations des étourneaux suivent un cycle saisonnier régulier, avec des dates observables chaque année.
Départ en automne : entre septembre et novembre
C’est la phase la plus spectaculaire. Dès la fin de l’été, les étourneaux du nord commencent à se regrouper en immenses nuées. Entre septembre et novembre, ils descendent vers le sud : Espagne, sud de la France, Italie, ou même Afrique du Nord. C’est à cette période que les fameux ballets aériens (ou murmurations) sont les plus fréquents.
Retour au printemps : entre février et avril
À la fin de l’hiver, les étourneaux prennent la route inverse. Entre février et avril, ils repartent vers leurs zones de reproduction, situées en Europe centrale, en Scandinavie ou en Russie. Ce retour se fait souvent plus discrètement, avec des groupes moins denses.
Que se passe-t-il en France pendant ces migrations ?
La France joue un rôle clé dans le trajet des étourneaux, que ce soit comme zone de passage, d’hivernage, ou même de résidence permanente pour certains.
Les étourneaux sédentaires du sud
Dans des villes comme Marseille, Montpellier ou Biarritz, les températures restent suffisamment douces toute l’année pour permettre aux oiseaux de ne pas migrer. Ils trouvent sur place des arbres pour dormir, des déchets alimentaires, des champs ou des vergers pour se nourrir.
Des rassemblements impressionnants
Lors de leur passage, les étourneaux forment parfois des regroupements de plusieurs milliers d’individus. Ces rassemblements sont souvent observés en ville, en périphérie ou dans les zones agricoles. Ils offrent un spectacle hypnotisant à la tombée de la nuit, quand les oiseaux tournoient avant de se poser.
Où les observe-t-on le plus souvent ?
Le départ des étourneaux est d’autant plus visible dans certaines régions de France où leur présence se fait massive en automne.
Sud et ouest de la France : zones de prédilection
Les étourneaux apprécient les plaines agricoles, les vergers, mais aussi les villes du sud où les températures sont clémentes. On peut notamment les voir en grand nombre :
- Dans les campagnes du Poitou, du Berry ou de la Beauce
- Aux abords de Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Marseille
- Près des grandes zones humides comme la Camargue ou les marais charentais
Les lignes électriques, les parcs et les arbres isolés
Avant de partir, les étourneaux aiment se poser sur des lignes électriques, des arbres en lisière de forêt ou dans les parcs urbains. Ces lieux leur permettent de se regrouper et d’observer leur environnement avant de migrer.
Quels sont les signes visibles de leur départ ?
Même sans être expert en oiseaux, il est possible de détecter leur migration à travers quelques comportements bien reconnaissables.
Les murmures dans le ciel
L’un des signes les plus marquants est le vol en nuées sinueuses qui forme de magnifiques figures dans le ciel. Ces mouvements collectifs ne sont pas faits au hasard : ils servent à éviter les prédateurs et à faciliter la cohésion du groupe avant le départ.
La baisse brutale de leur présence
Si, du jour au lendemain, les regroupements d’étourneaux disparaissent d’un secteur, cela signifie généralement qu’ils sont partis vers une nouvelle étape de leur migration. Cette disparition soudaine est un indice clair de leur envol.
Quel est leur rôle écologique pendant ces migrations ?
Au-delà du spectacle visuel, la migration des étourneaux a aussi un impact concret sur les écosystèmes traversés.
Une aide précieuse pour l’agriculture
En se nourrissant d’insectes et de larves, les étourneaux régulent naturellement les populations de nuisibles agricoles, ce qui peut limiter l’usage de pesticides dans certaines zones rurales.
Une source de nourriture pour les prédateurs
Lorsqu’ils sont en vol ou posés en grand nombre, les étourneaux attirent de nombreux prédateurs : faucons, buses, chouettes… Ils participent ainsi activement à l’équilibre des chaînes alimentaires locales.
Quelles sont les conséquences pour l’homme ?
Le départ massif des étourneaux peut aussi causer quelques désagréments, surtout lorsqu’ils s’installent à proximité des habitations.
Nuisances urbaines fréquentes
En ville, leur présence en grand nombre peut provoquer :
- Des nuisances sonores, notamment le soir lorsqu’ils se rassemblent pour dormir
- Des salissures, avec d’épaisses couches de fientes sous les arbres et les câbles
- Des risques d’insalubrité, si les fientes s’accumulent trop longtemps
Dégâts sur certaines cultures
Quand ils s’attardent sur des champs de céréales, de maïs ou de raisins, les étourneaux peuvent causer des pertes importantes pour les agriculteurs. Ce comportement est plus fréquent en automne, juste avant leur départ.
Observer leur départ : un spectacle accessible à tous
Assister au départ des étourneaux est une expérience inoubliable. Pas besoin d’équipement sophistiqué : un peu de patience et un bon timing suffisent.
Meilleurs moments pour les voir
Les fins d’après-midi de septembre à novembre sont les moments les plus propices. Il faut chercher un lieu dégagé (prairie, champ, parc) à proximité d’un bois ou d’une zone urbaine.
Ce qu’il faut repérer
- Les oiseaux posés sur des fils électriques en fin de journée
- Les vols collectifs en spirale, parfois pendant de longues minutes
- Le moment de la pose nocturne, souvent rapide et silencieux
En résumé : que retenir sur le départ des étourneaux ?
Élément | Détail |
---|---|
Départ vers le sud | Septembre à novembre |
Retour vers le nord | Février à avril |
Zones de migration | France, Espagne, Italie, Afrique du Nord |
Étourneaux sédentaires | Présents surtout dans le sud de la France |
Signes de départ | Vols en nuées, disparition soudaine |
Rôle écologique | Prédation d’insectes, proie pour les rapaces |
Impacts humains | Salissures, bruit, dégâts agricoles |